La chirurgie du cancer du poumon est une mes activités principales.

Au Luxembourg, par an environ 250 personnes sont atteintes d'un cancer du poumon. Malheureusement seulement environ un quart parmi elles ont une maladie suffisamment localisée au moment du diagnostic pour pouvoir espérer une guérison complète de la maladie.

Le meilleur traitement à visée curative du cancer pulmonaire est la chirurgie. La chirurgie reste le traitement qui est responsable de quasiment tous les survivants à long terme d'un cancer du poumon.

 

Le choix du meilleur traitement et la décision pour un éventuel traitement chirurgical répond à des critères très stricts et qui sont internationalement fixés par des "guidelines" et localement discutés par des RCP (Réunions de Concertation Pluri-disciplinaires).

Plus de la moitié des patients traités chirurgicalement pour cancer du poumon opérable sont en bonne santé 5 ans après l'intervention. Aucun autre type de traitement ne peut offrir de tels résultats.

 

Même pour les patients dont la fonction respiratoire est altérée et trop limitée pour permettre une résection oncologique dite anatomique, une résection localisée de la tumeur (dite wedge ou résection non-anatomique) donne toujours des chances de survie à 5 ans bien supérieures que celles obtenues par les traitements alternatifs que sont la radiothérapie stéréotaxique (SBRT) ou les destructions locales par radiofréquence.

 

La plupart des résections chirurgicales pour cancer du poumon peuvent de nos jours être réalisées par chirurgie thoracoscopique mini-invasive (VATS).  Pour des cancers de stade 1 (c.à.d. pour tumeurs de moins de  3 cm sans atteinte des ganglions) les guidelines internationales considèrent même depuis 2016 comme anormal de proposer une chirurgie autrement que par VATS.

Ma première résection d'un cancer du poumon par VATS a été faite en 2001.

Depuis lors une expérience considérable a été accumulée et depuis 2015, plus de 80% des résections majeures pour cancer ou autres tumeurs pulmonaires ont pu être faites par thoracoscopie/VATS (plus de 90% en 2016 et 2017).

Ces taux sont beaucoup plus élevés que ceux de la majorité des grands centres universitaires européens dont beaucoup n'en étaient en 2015 qu'à leur phase d'apprentissage.  

Aux HRS, seules certaines interventions complexes pour des cancers localement très évolués (bronchoplasties complexes, chirurgies après (radio)-chimiothérapie d'induction...) doivent encore parfois réalisées par une ouverture inter-costale appelée thoracotomie.